Les moindres faits et gestes de Donald Trump ont été épiés depuis son élection par les médias et l’opinion publique. Ses premières mesures étaient donc surveillées comme le lait sur le feu, aux États-Unis comme à l’étranger. Quelques décisions ont été bien accueillies. La plupart ont toutefois provoqué une onde de choc. La communauté LGBTQUIA+, plus particulièrement, s’est inquiétée des répercussions négatives sur ses droits et le bien-être des personnes la composant.
Essayons de comprendre les implications de cette nouvelle administration afin d’anticiper les défis pouvant affecter la communauté dans sa vie quotidienne et ses luttes pour l’égalité.
Droits LGBTQUIA+ : un recul inquiétant ?
Plusieurs réformes mises en place sous Barack Obama ont été annulées, sans ménagement, durant le premier mandat de Trump. L’une des plus controversées concernait les étudiants transgenres. La décision leur interdisant dorénavant d’utiliser les toilettes correspondant à leur identité de genre a immédiatement provoqué une vague d’indignation et de débats à travers le pays. Les personnes trans ont, par ailleurs, été interdites de servir ouvertement dans l’armée, renforçant ainsi les restrictions à leur encontre.
Son retour à la Maison-Blanche semble confirmer cette ligne politique, fidèle à sa vision conservatrice. Dès les premiers jours, son gouvernement a effectivement rétabli une définition stricte du genre. Seules les catégories masculin et féminin sont reconnues officiellement. Cette mesure entraîne donc l’effacement des personnes trans et non binaires des documents administratifs et des politiques fédérales.
Le risque ? Une limitation plus ou moins importante de leur accès à certains droits ou services essentiels.
Quelles sont les nouvelles politiques et directives ?
Dès son second mandat, le président Trump a signé une série de décrets synonymes de révolution pour la communauté LGBTQUIA+. En plus de nier l’existence des identités trans et non binaires, une autre ordonnance a mis fin au soutien gouvernemental pour les traitements de transition de genre chez les mineurs de moins de 19 ans. L’administration Trump qualifie cette assistance de « mutilation » et de « stérilisation » des jeunes. Les organisations de défense des droits humains ont réagi plus que vivement à cette décision, qu’elles jugent contraire aux intérêts des personnes homosexuelles, lesbiennes ou encore trans.
Quelle perspective pour la communauté LGBTQUIA+ ?
Malgré les restrictions imposées par l’administration fédérale, un vent de résistance souffle dans certaines villes et certains États. Pour protéger les droits des personnes LGBTQUIA+, des lois locales ont été promulguées.
Leur rôle ? Assurer aux personnes transgenres un accès réel aux traitements hormonaux et aux opérations de réassignation, financer des refuges pour les jeunes rejetés par leur famille : voilà ce qui est en jeu aujourd’hui.
Alors que des États interdisent les soins de transition et que des entreprises licencient ouvertement des employés en raison de leur identité de genre, s’informer devient une nécessité. S’entourer d’alliés, soutenir les associations locales et rejoindre les manifestations ne sont plus des options, mais des réponses concrètes pour défendre ces droits menacés.
Les manifestations, les initiatives locales et le soutien aux associations jouent, par conséquent, un rôle non négligeable pour contrer les restrictions et préserver les acquis. Plus qu’un engagement, la mobilisation collective est une nécessité pour assurer un avenir dans lequel chacun aura la liberté de vivre librement et sans crainte.
Une communauté sous pression, mais prête à riposter !
Les premières annonces de l’administration Trump ont frappé de plein fouet la communauté LGBTQUIA+. L’indignation s’est cependant transformée rapidement en action. À New York, des marches spontanées ont rassemblé des milliers de manifestants tandis qu’en Californie des associations ont mis en place des lignes d’urgence pour accompagner les personnes trans privées de soins médicaux. Washington n’est pas en reste ! Des militants ont, en effet, investi le Capitole pour interpeller les élus sur les dangers de ces mesures. Chaque initiative s’inscrit dans une lutte bien réelle : protéger des vies et défendre des droits menacés.
Les personnalités publiques et les médias engagés ne sont pas restés les bras croisés. Des figures comme Elliot Page et Laverne Cox ont pris la parole sur les réseaux sociaux et dans la presse pour alerter l’opinion publique.
Une chose est certaine, dans le cas où le gouvernement de Trump tente de redessiner les contours des droits LGBTQUIA+, la réponse est claire : la communauté ne compte pas rester silencieuse.
L’élection de Trump ne joue pas en faveur de la cause LGBTQUIA+, fragilisant même ses droits. Ces enjeux, sachez-le, dépassent largement les frontières des États-Unis. En Hongrie, en Russie ou encore en Ouganda, des lois restreignent de plus en plus les libertés des minorités de genre et d’orientation. C’est une problématique mondiale qui soulève une interrogation cruciale. Quelle société voulons-nous bâtir ? Une société qui efface des identités, ou une société qui les embrasse dans toute leur diversité ?
La réponse appartient à celles et ceux qui, malgré les attaques, continuent de se lever, de manifester et d’exiger un monde où l’égalité ne serait plus un combat, mais une évidence.